Elegie vaginale à un Oeil extérieur

mercredi 14 décembre 2011

Paris – The cross over

Une lente séparation. Une rupture. Deux aphasies. Une insensible désagrégation.

Dans les couloirs blancs sales d’un métro, un couple marche silencieux, cote à cote. Toum Pas, Toum Pas. La chanson est le monologue intérieur du garçon. « And I love you, I guess you love me to, is it life Wonderfull ? (J’entends “Waterfall”) » . Mais tout est fini. Tout cela n’est que l’écho de ce qui a été. Inévitablement un malentendu s’est installé. Et les deux chairs se sont séparées. Et dans ce couloir il ne reste que le silence du passé; la seule chose qui dure vraiment. Alors qu’ils doivent se quitter, à l’intersection de deux lignes, la musique s’arrête, le garçon s’écrie : « And you know ; that I Know, and you Know, that I know everything ». Dans un instant sans bruit, comme par télépathie, la rupture est matérialisée… comme une nouvelle forme de connaissance partagée… Tous les non-dits, les pas-dits, les gravats de l’intime, les tabous soyeux semblent s’être communément éclairés… « Et tu sais que je sais tout, et tu sais que je sais tout ». Mystérieusement, c’est dans leur séparation qu’ils se comprennent rétrospectivement… La chanson reprend, sans parole, ils se sont quittés.

vendredi 15 juillet 2011