mercredi 14 décembre 2011

Paris – The cross over

Une lente séparation. Une rupture. Deux aphasies. Une insensible désagrégation.

Dans les couloirs blancs sales d’un métro, un couple marche silencieux, cote à cote. Toum Pas, Toum Pas. La chanson est le monologue intérieur du garçon. « And I love you, I guess you love me to, is it life Wonderfull ? (J’entends “Waterfall”) » . Mais tout est fini. Tout cela n’est que l’écho de ce qui a été. Inévitablement un malentendu s’est installé. Et les deux chairs se sont séparées. Et dans ce couloir il ne reste que le silence du passé; la seule chose qui dure vraiment. Alors qu’ils doivent se quitter, à l’intersection de deux lignes, la musique s’arrête, le garçon s’écrie : « And you know ; that I Know, and you Know, that I know everything ». Dans un instant sans bruit, comme par télépathie, la rupture est matérialisée… comme une nouvelle forme de connaissance partagée… Tous les non-dits, les pas-dits, les gravats de l’intime, les tabous soyeux semblent s’être communément éclairés… « Et tu sais que je sais tout, et tu sais que je sais tout ». Mystérieusement, c’est dans leur séparation qu’ils se comprennent rétrospectivement… La chanson reprend, sans parole, ils se sont quittés.

2 commentaires:

Chloé a dit…

MAIS MAIS MAIS ? Ma chè passa ? Depuis plus d'un mois je lisais, moi, petite lycéenne de terminale toutes ces années de réflexions, avec une attention profonde: je prenais des notes, mes journées étaient illuminées par le fait que "hey, ce soir, c'est cession d'élegie vaginale à un oeil extérieur", ouh, encore un post à lire !
Bref, j'en tremblais, palpitais d'attente et d'excitation ! Ma vie s'en trouvait comme illuminée : dur de trouver quelque chose d'aussi intéressant dans le coin.
Oh,mais où tout cela est-il parti ?
Vous me tuez, vraiment.
Oh sinon c'est le premier jour de 2012. Bonne année...

S.D a dit…

Oh c'est gentil tout ça! Bah tout est parti au fond d'un répertoire dans un fichier à coté de nouvelles avortées au bout de trois lignes, comme cette conférence infinie qui dure toute une vie et où chaque spectateur meurt avant de savoir la conclusion de tout cela, celle sur le petit singe qui perd ses poils et qui va au cinéma et l'autre sur la folle aventure hors du monde de Jesus pendant ces trois jours bien mystérieux entre la crucifixion et la résurrection, non mais qu'est ce qu'il bien pu voir et faire pendant trois jours mêlés à l'éternité?

J'ai tout jeté pour passer à autre chose, comme on se dépouille de ses vieux vêtements à la fin des saisons. Maintenant il doit en rester des bouts dans google, ou alors tout ressortira de façon obscure dans une pléiade rose en papier buvard.

Mais il y aura aussi une suite ici, sûrement; forcément.

Je vous salue aveuglément, et oui bonne année !